Ce11 novembre 2018 se dérouleront, partout en France, les cérémonies de commémoration du centenaire de l’armistice de la guerre 14-18 L’association “Raviver la flamme”, créé lors d’une exposition à la mémoire des sapeurs-pompiers niçois disparus lors de la Grande Guerre et qui rassemble en grande majorité des soldats du feu, participera Armistice du 11 Novembre quelle histoire se cache derrière cette journée commémorative ? La première guerre mondiale a laissé derrière elle de nombreux soldats morts au champ d’honneur et dont on n’a jamais retrouvé le corps. Dès 1916 commence à s’imposer dans l’opinion public et au sein des anciens combattants, l’idée d’honorer un Soldat inconnu, représentant tous les soldats morts pour la patrie et dont le corps n’a jamais été retrouvé. En effet, pour tous ses soldats, il est impossible aux familles d’aller se recueillir sur leur tombe et de faire leur deuil. Aussi, le 8 novembre 1920, année qui marque le cinquantenaire de la Troisième République, les députés adoptent les deux articles suivants Article 1er Les honneurs du Panthéon seront rendus aux restes d’un soldat non identifiés mort au Champ d’Honneur au cours de la guerre 1914-1918. La translation des restes de ce soldat sera faite solennellement le 11 novembre 1920. Article 2 Le même jour, les restes du Soldat inconnu seront inhumés sous l’Arc de triomphe. Et en 1922, le Parlement, sous l’impulsion des anciens combattants, déclare le 11 novembre fête nationale. Les décorations et médailles militaires de la guerre 14-18 En cliquant sur l’image, vous serez directement redirigée vers la fiche de la médaille sur notre site de vente en ligne. Croix de Guerre 1914-1918 Croix du Combattant Volontaire 1914-1918 Médaille Commémorative Inter-alliée dite Médaille de la Victoire 14-18 Médaille militaire des blessés de guerre Autre médaille militaire de la première guerre mondiale Médaille commémorative de la bataille de Verdun Lien vers la page Wikipédia Médaille des Engagés Volontaires Retrouvez aussi dans notre boutique située dans les Jardins du palais Royal, notre insigne Pin’s Bleuet édité spécialement pour le centenaire de la première guerre mondiale 1918-2018. Insigne bleuet
Clavelsoldat, de Léon Werth. Les deux livres écrits par Léon Werth sur la Première Guerre mondiale, Clavel Soldat et Clavel chez les Majors, figurent aujourd’hui parmi les romans les plus importants sur le quotidien au front. On y suit le parcours d’André Clavel, officier de réserve, qui se retrouve dans une guerre absurde.
27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 0305 Le village de Préaux en Normandie présente le souvenir original du jeune Abbé Riguet et des poilus tombés à la grande guerre.. Sur les 38 morts du village, dix huit ont leur portrait imprimé dans le verre du vitrail de l'église...Un jour de 2010, le photographe Patrick Bard tombe en admiration devant cette oeuvre dégradée par le temps et la lumière. Ainsi commence l'histoire de cette restauration par une bande de passionnée !Source la revue photo"Chasseur d'images" de juin 2014 Published by Portiragnes Passion - dans Centenaire de 14-18
\n photo de poilu de la guerre 14 18
En2014, cet hymne populaire qui renvoyait à la solitude du poilu et à l’absence de femmes autour de lui, rythme toujours la vie des hommes. « Entendre la guerre. Sons, musiques et silence en

Publié le 11/11/2009 à 1538 Aujourd'hui, au cimetière de Salonique, c'est devant le monument aux morts que les élus commémoreront l'armistice de la Première Guerre mondiale. Et plus précisément au niveau de la crypte centrale, au pied de laquelle seront déposées gerbes et couronnes de fleurs. Le caveau renferme des cercueils de soldats tombés lors de la guerre 14-18 c'est la crypte des poilus. Elle a été construite en 1952, soit près de trente-cinq ans après la fin de la guerre. Un hommage tardif ? L'idée était simplement de pouvoir récupérer de la place dans le cimetière, explique Bruno Amiel, conseiller délégué en charge des cimetières et des pompes funèbres auprès de la mairie de Toulouse. Je ne sais pas qui a pris cette initiative à l'époque mais je la trouve excellente. Et en plus c'est joli. » A la surface, les 1706 noms des militaires - des généraux aux simples soldats - morts au combat sont ainsi gravés dans le marbre, à même le sol. A l'intérieur, un escalier permet de se retrouver parmi les cercueils, rangés sur des étagères. L'espace est impressionnant près de 200 m2 au total. Tout est indiqué, de l'identité de la personne à l'endroit où elle était inhumée auparavant dans le cimetière. C'est un peu comme dans une grande bibliothèque, dans laquelle tous les livres sont classés et référencés », décrit Bruno Amiel. On imagine que le travail a été considérable le cimetière de Salonique et celui de Terre Cabade, qui lui est apposé, s'étendent sur près de 33 hectares. La crypte, rareté historique par sa grande concentration de poilus, n'est malheureusement jamais accessible au public. Elle n'est ouverte qu'une fois par an pour une visite des services techniques. Il faut que ce soit très sec à l'intérieur, pour éviter toute détérioration, explique Bruno Amiel. Il faut surveiller la température, à l'image de grottes comme celles de Lascaux. » Mais le conseiller l'assure Le lieu est bien entretenu, c'est très propre ». Et d'ajouter Il y règne une ambiance très aseptisée. »

Leslettres du poilu Simon Collay, soldat de la premiere guerre mondiale (1914-1918), publiées exactement 100 ans plus tard. Lettres de poilu, correspondance d’un soldat de la guerre 14-18 Ma Jeannot chérie
Sites présentant des photos, peintures et documents numérisés sur divers aspects de la Grande Guerre 14-18. Voir aussi les pages Web répertoriées dans la rubrique Généralités – thèmes multiples » Photos colorisées 1915-1916 site Site sur la première guerre mondiale basé sur les photos prises à l’époque entre 1915 et 1916 par le grand-père de l’auteur du site. Une inscription gratuite est nécessaire pour les visualiser Photographies Guerre 14-18 Un ensemble de photographies de type stéréoscopique de la première guerre mondiale réalisées pour la plupart sur les zones de conflits, principalement dans les départements de la Marne et de la Somme afin de découvrir la triste réalité de la guerre. Moteur de Collections sur la guerre 1914-1918 dossier Consultez des dizaines de milliers de documents se rapportant à la Première Guerre Mondiale à l’aide du Moteur de recherche Collections ». Photos ECPAD Le site du cinéma des armées présente de nombreuses galeries de photos et des vidéos – cf rubriques vidéos en ligne dans le fonds consacré à la 1ère Guerre Mondiale. Albums sur Flickr du BDIC dossier N05/albums Galeries d’images et de documents numérisés sur Flickr du Centre d’histoire internationale contemporaine. Photos 1914-1918 La première Guerre mondiale par l’image la guerre, les combattants, l’arrière entre 1914 et 1920. Photos 14-18 Linternaute Contributions de photographies d’archive sur la guerre 14-18 voir aussi quelques photos de poilus. Autochromes de la guerre 14-18 Collection de la médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine des premières photographies couleurs » en couleurs naturelles sur la Guerre 14-18. Photos 1ère Guerre mondiale 14-18 pr Des photos de poilus, de zones et champs de bataille et d’objets divers cartes postales, armes, médailles.. Photos du Chemin des Dames avant 14 Des clichés de la région du Chemin des Dames avant la Grande Guerre. La Guerre 14-18 par l’image Photos et peintures sur la Grande Guerre avec contextes historiques, analyses et interprétations des images. voir également les différents mots-clés associés à guerre 14-18 Circuit du souvenir de la Somme en photos Photos de cimetières et de divers lieux de mémoire des champs de bataille de la Somme, classées par zones géographiques. Affiches de propagande Guerre 14-18 / Couvertures de revues La Grande Guerre en dessin site Carroussel de dessins réalisés par des artistes contemporains de la Grande Guerre. Photos de 14-18 dossier De nombreuses photos d’époques prises dans les tranchées, vues de soldats, de troupes et de zones de batailles, vues aériennes, etc. Vestiges 1914-1918 site Photos anciennes et récentes des zones de batailles avec présentations au préalable. Photos de poilus dossier Photos trouvées dans un grenier et numérisées de poilus et de groupes de soldats. 14-18 effroyable boucherie site Site permettant à chacun de référencer des photos et cartes postales au sujet de la première guerre et de la géolocaliser sur google maps. Dioramas maquettes sur la Guerre 14-18 blog Dioramas reconstitutions de scènes sous forme de maquettes consacrés la 1ère Guerre mondiale. L’auteur participe à des salons ou commémorations où il présente ses dioramas de la Grande Guerre en tenue d’officier d’infanterie de 1914. Images 14-18 dossier Photos aériennes, images et documents de la Grande Guerre de 1914-1918. Peintures de guerre 14-18 site Artiste professionnel depuis 1985, en Novembre 2012 Pascal BOILLET a célébré 24 ans de Devoir de Mémoire » en vouant un tiers de son expression picturale à honorer la mémoire des combattants de 1914-1918. Parmi ses nombreuses évocations, l’une des pièces majeures est la série de 12 tableaux créée en 1997 et intitulée » le Chemin de Croix du Poilu de la Grande Guerre. Blog photos 14/18 blog Blog consacré aux photos anciennes et récentes ayant un rapport avec la guerre 14/18. Archives de photos 14/18 rubrique Galeries de photos en grand format portant sur divers aspects de la guerre 14/18. cartes postales de Lorraine site Site de collection de cartes postales anciennes de Lorraine Moselle, Meurthe et Moselle, Meuse et Vosges de nombreuses cartes concernent la 1ère Guerre, plus rubriques achats, ventes et échanges. Visages et vestiges de la Grande Guerre site Un projet photographique de Didier Pazery qui a réalisé des portraits et interviews des derniers poilus en France et ailleurs, projet labellisé Mission du Centenaire. Photographies 1914-1918 dossier Fonds du quotidien Excelsior sur la Guerre 1914-1918. Images de 14-18 site Site spécialisé sur la Grande Guerre avec plusieurs milliers d’images fixes, animées et en relief. Par le Conservatoire Régional de l’Image / Nancy Lorraine. Affiches militaires françaises dossier Affiches militaires françaises de la Guerre de 14-18 Alsace Lorraine, Les Poilus, La Propagande, Civisme, Recrutement, Les Alliés. 1914 dernières nouvelles dossier Il y a cent ans, une photo, un article. Chaque jour une parution pour raconter la montée vers la guerre, par Sépultures 14/18 site Plus de sépultures photographiées de militaires français de 14-18. Art plastique sur la Grande Guerre site Ces réalisations de peintures et sculptures par Éric Plateau ont été présentées aux ESPE Écoles Supérieures du Professorat et de l’Éducation d’Aix et d’Avignon dans le cadre de manifestations et colloques sur le thème de l’enfance pendant la Grande Guerre. Collections sur la Grande Guerre images et objets dossier Médiathèque du site Archeologie 14-18 dossier Images d’archéologie INRAP dossier Images d’archéologie militaire en lien avec la Guerre 14-18 avec notamment l’équipement et les objets du quotidien des soldats de la Grande-Guerre. La Grande Guerre sur Getty Images dossier Collection de photos de la 1ère Guerre mondiale du fournisseur d’images Getty Images. Galeries photos 14-18 Galerie de photos sur la Guerre 14-18 du site de l’Université d’Oxford consacré à la Grande Guerre. War pictures Collection variée d’images et de cartes postales sur la 1ère Guerre. WW1 propaganda cards Cartes postales de propagande de la 1ère Guerre mondiale. Photos – WW1 Des milliers de photos classées par thèmes. Photos Great War Galeries de photos certaines en couleur commentées. Cartes postales de la Grande Guerre en majorité allemandes Photos sur l’aviation de la 1ère Guerre Mondiale site Ce beau site néo-zélandais présente plusieurs galeries de photos d’aviateurs, escadrilles et avions de la Grande Guerre ainsi que des posters d’époque liés à l’aviation militaire de la période 14-18. Google Images De nombreuses images accessibles via Google Images. Quelques exemples avec accès direct par mots-clés français et anglais Grande Guerre / Guerre 14-18 / Verdun / Poilus Grande Guerre / WWI / Great War / World War 1 / Somme Battle De nombreuses images accessibles via Flickr Images. – 2 groupes en anglais avec divers albums photos consacrés à la Grande Guerre Great War / World War I / Great War 14-18 – Galerie de belles photos des traces laissées par la Grande Guerre, toujours visibles aujourd’hui, sur les paysages des anciens lieux de bataille ainsi que les ruines, objets retrouvés, monuments et sculptures, etc. Mémoire 14-18
Unmillion et demi de morts, trois millions de blessés, 600.000 invalides en France : la guerre de 14-18 fut un énorme cataclysme personnel pour les huit millions d'hommes mobilisés. Quels
Votre arrière grand-père ? Votre arrière-arrière grand père ? Un grand oncle ? Un arrière arrière petit cousin ? Un membre de votre famille est mort dans Grande Guerre 14-18 ? Qui était-il ? Où était-il ? Notre site Générations 14 répond à vos questions. 18,6 millions. C'est le nombre de morts provoqués par la 1ère Guerre mondiale. Près de 9,7 millions sont des militaires et 8,9 millions sont des civils. 1 350 000 soldats français ont été tués, soit 27% des 18-27 ans. Générations 14 les recense dans un site complet. Un moteur de recherche qui est une invitation au voyage dans la mémoire de chacun, dans les souvenirs des familles françaises. Une autre façon de ne pas oublier la guerre et de promouvoir la paix. Avec Générations 14, un nom de famille celui de votre grand-père, de votre arrière grand-mère, le nom de jeune fille d'une tante... suffit pour entrer dans le site. Chaque soldat "Mort pour la France" est répertorié dans le site grâce à la base de données Mémoire des Hommes de la DMPA, la Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives les Morts pour la France. Carte militaire, photos chaque homme est identifié sur ce site avec des documents d'emploi du site Générations 14 Rendez-vous sur le site Générations 14Vous tapez un nom de famille et si possible un prénomLe moteur de recherche vous propose des accédez à la fiche personnelle "Mort pour la France" du soldat de votre familleVous pouvez aussi ajouter vos archives personnelles photos, lettres, médailles... Une façon simple de mieux connaître vos ancêtres, vos racines familiales, et d'entrer par la petite porte dans l'histoire de la Grande Guerre. Que vos ancêtres vous ont-ils laissé et quel lien entretenez-vous avec eux 100 ans après ?
LéonVivien est un enseignant vivant pendant la Première Guerre Mondiale et possède son propre profil Facebook. L’agence DDB nous plonge ainsi dans le quotidien d’un poilu comme les autres, laissant sa femme pour défendre sa patrie. Mêlant des photos d’archives et les pratiques actuelles de Facebook, le récit semble réel, comme si
La tenue du fantassin Avant-propos Nous continuons la description de l’équipement du fantassin, celui qu’il avait au tout début de la guerre. Pour le moment, c’est l’uniforme de l’homme de troupe qui nous concerne, les particularités de celui de l’officier sera abordé plus tard. Certaines descriptions présentées ci-dessous se retrouvent dans certains sites toujours remarquablement bien faits. Nous en signalons quelques-uns mais il en existe bien d’autres que nous citons au gré de notre avancement dans la présentation de ce sujet. Blog Artois 1914, Les Français à Verdun – 1916, Les collections de Wab, L’armée française de l’été 14, Le Nous essayons de donner les informations, en notre connaissance, les plus exactes mais sommes néanmoins toujours à la recherche d’informations complémentaires pour améliorer les descriptifs dont nos sources restent parfois parcellaires ou imprécises. Nous vous remercions de contribuer à cette recherche de précision par l’intermédiaire de l’onglet contact. Photo d’un mannequin montrant un fantassin en août 19147 [Fantassin du 27e © musée de l’Armée Dist. RMN-Grand Palais photo Emilie Cambier et Pascal Segrette] Officier d’Infanterie en août 1914 Équipement en cuir Les jambières Au début de la guerre, elles ont subi 2 modifications depuis 1887, date de leur mise en service. En juillet 1912, une fente est ajoutée sur l’arrière au centre, afin qu’elles s’ajustent mieux aux brodequins. En juin 1913, le mode de fermeture est modifié. Un côté est désormais composé de haut en bas de un oeillet, deux crochets et deux œillets. L’autre est composé de haut en bas de trois crochets et un œillet. Le tout est toujours fermé par un lacet en cuir. A l’usage, les jambières s’avèrent très inconfortables, trop petites, elles scient les mollets. Beaucoup de fantassins étaient munis des fameuses bandes molletières qui nécessitaient temps et dextérité pour les ajuster ! Le ceinturon A l’entrée en guerre, les soldats sont équipés du ceinturon modèle 1845. C’est l’effet le plus ancien de l’uniforme français. Il est en cuir côté chair à l’intérieur et vers l’extérieur ciré en noir. Un côté est muni d’une grosse plaque en cuivre alors que l’autre d’un anneau plat cousu au ceinturon. Cet anneau vient se crocheter dans un crochet plat soudé sous la plaque en cuivre. Le principal inconvénient du ceinturon réside dans la manière d’ajuster sa longueur, qui n’est pas du-tout pratique. En effet, l’ajustement se fait en faisant coulisser et glisser en force le cuir sous l’attache de la boucle. Le surplus de cuir est ensuite maintenu plaqué grâce à un passant mobile. La boucle en cuivre n’est donc pas solidaire du cuir, et avec le temps, le ceinturon se desserre petit à petit, obligeant d’être souvent réajusté. En plus de cela, la boucle en cuivre est assez imposante et ne passe pas dans les passants des cartouchières et du porte-baïonnette. A chaque fois que l’équipement doit être monté, il faut désolidariser la plaque du ceinturon, passer les éléments à charger et réajuster la longueur du ceinturon. Autant dire qu’avec cet effet, rien n’est fait pour faciliter l’habillement des soldats ! Il faut attendre 1903 pour que la plaque en cuivre soit enfin remplacée par une boucle en cuivre à 2 ardillons, permettant cette fois ci le passage dans les passants des éléments de charge. Ce nouveau modèle est distribué en 3 tailles 110, 115 et 125 cm. Le modèle moyen comporte 2 rangés de 11 trous et ce nombre varie sur les 2 autres modèles. Modèle 1845 à boucle coulissante source Système d’attache du ceinturon à boucle Ceinturon à ardillons Ceinturon et bretelles Il pourrait apparaître étrange de parler si longuement de cet élément de l’uniforme du soldat. Il ne faut pas non plus le confondre avec ceinture et bretelles qui ont vocation à empêcher le pantalon de tomber. Ceci pourrait être plaisant et risible, mais perdre son pantalon lorsque l’on monte à l’assaut est un risque de se faire tuer supplémentaire. Le rôle du ceinturon est tout autre, il fait partie de l’uniforme à part entière. Laissons de côté son aspect esthétique relevant de considérations d’apparat pour nous attacher à son côté utilitaire. Ce ceinturon sert à y accrocher tout ce dont le soldat aura besoin dans les moindres déplacements. Y sont accrochés les 3 cartouchières pouvant contenir jusqu’à 40 cartouches chacune, 5 paquets de 8, donc 120 en tout. Les cartouchières sont si lourdes que des bretelles de suspension sont nécessaires pour aider à maintenir le tout. Ces bretelles ont également le nom de brelage. Ensemble ceinture et brelage photo actuelle Le ceinturon du fantassin date de 1845 et ses dimensions sont réglementées. Cuir noir de 53 mm de large. Pour le fermer, on a retenu le système de boucle coulissante en cuivre. Système pratique lorsque l’on ne porte rien mais qui devient inadapté quand on voit le poids de l’équipement à soutenir. Ce ceinturon se desserre tout le temps. Il sera peu à peu remplacé par le modèle 1903, modèle dont l’attache est à double ardillon pointe de métal qui s’insère dans des œillets. Sur le devant du ceinturon, se trouve une plaque en cuivre du plus bel effet. On tenta de moderniser le ceinturon en 1873 mais la plaque de cuivre avait la mauvaise idée de refléter un peu trop bien le soleil ce qui en faisait un point de fixation idéal pour un tireur lointain. A la mobilisation, le modèle 1873 est le plus courant, cependant, jugé trop voyant à cause des reflets des rayons du soleil sur la boucle en cuivre, il est petit à petit remplacé par le modèle 1903. Cependant, la quantité impressionnante du ceinturon modèle 1845 dans les entrepôts de stockage ne rend pas facile cette réforme et ce modèle sera encore fréquent durant tout le premier semestre de l’année 1915, mais avec sa boucle repeinte en noir. Le modèle antérieur reprit ’hélas’’ du service ! Ce ceinturon sert de point d’attache à tout ce qui doit être rapidement accessible. Y est accrochée tout d’abord l’indispensable gourde, compagne de la gamelle que nous verrons plus bas et les 3 cartouchières. Les bretelles de suspension Les bretelles de suspension, que l’on peut également appeler brelage », servent à soutenir le poids des 3 cartouchières. Elles sont confectionnées en cuir noir retourné. Elles sont formées de 3 branches en Y qui sont reliées ensemble par un anneau dorsal en laiton. A chaque extrémité, un crochet en cuivre vient se crocheter à l’anneau de la cartouchière. Des trous percés dans chaque branche permettent de régler en hauteur des crochets. A l’entrée en guerre, c’est le modèle 1892 qui équipe le fantassin français. Le modèle antérieur reprit du service ! Ce ceinturon sert de point d’attache à tout ce qui doit être rapidement accessible. Y est accrochée tout d’abord l’indispensable gourde, compagne de la gamelle. Bretelles de suspension modèle 1892 collection éric Les 3 cartouchières A l’entrée en guerre, les soldats sont équipés des 3 cartouchières modèle 1888. Deux sont ventrales et une est dorsale. Elles sont fixées au ceinturon grâce à 2 passants en cuir, et aux bretelles de suspension par 1 anneau métallique. Chacune peut contenir jusqu’a 5 paquets de 8 cartouches, soit 40 cartouches par cartouchière. La cartouchière dorsale est très gênante, car elle empêche le soldat de se coucher, et même de s’asseoir sans qu’il la sente en permanence au bas de son dos. En 1905, une modification est apportée. Les 2 passants en cuir sur la face arrière de la cartouchière sont remplacés par un triangle de cuir plus large enfin de permettre à la boucle en cuivre du ceinturon modèle 1845 de pouvoir passer voir le paragraphe sur le ceinturon ci-dessus. Très vite, un défaut est constaté si le crochet de la bretelle de suspension vient à se décrocher, le haut du triangle, en raison du poids de la cartouchière, glisse sous la bande de cuir verticale, puis sous le ceinturon et la cartouchière tombe au sol. Pour remédier à ce problème, il est préconiser de tordre l’anneau en fer à 90°, mais cette mesure de fortune n’est pas entièrement fiable et sera peu utilisée. Cartouchière, cuir brun, devant Cartouchière, cuir brun, arrière Les 2 types d’attaches source Autour du ceinturon La musette Sur le devant, chacun s’est adjoint une sacoche personnelle en toile où s’y trouve ce que chacun juge indispensable à son quotidien. Qui y met son tabac, sa pipe son briquet. Le fameux Scaferlati dont on bourrait les bonnes bouffardes. Nous en reparlerons avec l’article sur l’alcool et le tabac des tranchées. Indispensable, le briquet qui deviendra objet culte après quelques mois. Le briquet méritera un article complet lors de l’étude de l’Art des tranchées ! Le briquet à mèche amadou volant la vedette au briquet à pétrole. L’allumette sujette à l’humidité étant bannie ou presque. Certains poilus préfèrent tabac à chiquer tandis que d’autres restent fidèles à la cigarette, la fameuse troupe » qui existait encore dans les années 1980 parmi les derniers conscrits de l’Armée Française ! Je vous parle d’un temps que ceux de moins de 50 ans ne peuvent pas connaître ! Nous reparlerons du tabac un peu plus tard. Revenons au contenu de la sacoche personnelle. Certains y gardent précieusement, qui une mèche de cheveux de la bien-aimée, qui un peu de terre du pays. On y place un peu de nourriture ou beaucoup pour certains Et bien d’autres choses encore dont les crayons, calepins, médicaments et aussi un peu d’argent pour améliorer l’ordinaire ou jouer aux jeux de hasard… Bien moins risqué que le jeu, à la vie à la mort, qu’ils jouent tous les jours contre les Allemands. Ce qu’emportent les poilus nécessite parfois l’utilisation d’une deuxième puis d’une troisième musette pour ceux que l’on surnomme affectueusement les écureuils ». La musette de début de guerre est le modèle 1892 de couleur variable de beige clair à marron foncé selon le tissu qui la confectionne. Les coutures ont été améliorées au niveau de la sangle pour en améliorer la solidité. Même si l’on donne l’impression de s’attarder sur cet élément de l’équipement, il est avec la gourde et la gamelle, l’élément de l’équipement du soldat dont l’utilisation est la plus fréquente. Sacoche source La gourde et la gamelle La gourde est un élément de survie indispensable à toute personne vivant sur le terrain ». Elle l’est d’autant plus pour le militaire qui parfois et même souvent, n’a pas la possibilité de se ravitailler. Et un problème supplémentaire est de se procurer de l’eau potable sous risque de contracter des intoxications digestives de toutes sortes dont la fameuse diarrhée, insupportable pour qui ne peut se déshabiller. Le modèle de gourde fourni aux fantassins est un modèle datant de 1877. Il est un des rares équipements qui fassent l’unanimité par son côté pratique. Il est constitué de 2 coquilles embouties en tôle inoxydable car étamées recouvertes d’une couche d’étain inoxydable. D’une contenance d’un litre, elle se pose facilement grâce à son fond plat. Il existe aussi un modèle de 2 litres que portent les Africains ». Pour la transporter, elle est menue d’une sangle en cuir de vache noir ou vache fauve demi-nourri » selon le descriptif officiel ! Avec la gourde, est fourni le quart » en acier inoxydable aussi qui permet de boire eau, café ou autre… Cette gourde sera aussi une amie de beaucoup de soldats qui préféraient la remplir de gnôle ou plus souvent de vin distribué sans retenue à la troupe. Le choix du vin n’est pas un mauvais choix en soi. Le vin se révélant moins dangereux à boire que de l’eau souvent souillée et impropre à la consommation. Nous reviendrons en son temps sur les consommations de tabac et d’alcool dans les tranchées. Un sujet bien plus qu’anecdotique ! source Les photos suivantes proviennent du site Les collections de Wab Bidon modèle 1877, contenance 1 litre Avec le modèle pour 2 litres La gamelle réglementaire au début du conflit date de 1852. Elle est de forme ronde et elle aussi est fabriquée en fer étamé. Un couvercle la complète. Pour ne pas se perdre, corps et couvercle sont reliés par une petite chaîne accrochée à une des 2 poignées. Une courroie non visible sur la photo, permet de l’accrocher en haut du havresac. La fixation est étudiée pour la fixer à l’arrière du soldat et ainsi permettre le tir couché. D’une capacité d’un litre environ, elle est accompagnée des indispensables cuillère et fourchette en fer blanc. S’y ajoutent un ouvre-boite, parfois partagé à plusieurs. L’intendance n’a pas prévu de couteau. Il est coutumier que le fantassin se serve d’un qui lui appartient ou aussi du couteau de combat réglementaire Lebel. Au ceinturon, y sont accrochés encore la baïonnette, la fameuse Rosalie », et parfois différents outils comme des pinces coupantes pour les barbelés etc… nous reviendrons plus en détail sur l’armement et les outils du fantassin ultérieurement. Gamelle modèle 1852 et couverts Quarts modèle 1888, fer blanc Revenons aux vêtements ! La vareuse Cette partie de l’uniforme est une de celle qui pose le plus de problème avant l’adoption de la vareuse. En 1914, elle n’est pas une pièce officielle » de l’équipement. Elle est comme le bonnet de police, considérée comme un vêtement de casernement, de repos. Elle est peu appréciée par les soldats de par sa coupe qui se termine au bas du dos ce qui lui vaudra son surnom de ras de cul » et qui laisse dénudé le dos au niveau des reins. Et comme les chambrées sont parfois mal chauffées ! Sur le devant, elle se fermait par une rangée de neuf boutons et de couleur gris de fer bleuté ». Vareuse 1870 gris de fer bleuté » dite »ras de cul » Modèle officier source En 1897,les troupes disposeront d’une veste un eu plus longue dite de sortie qui ne possède plus que 7 boutons et qui a l’avantage de descendre plus bas dans le dos et qui rotège ainsi plus du froid. Mais son usage n’est pas généralisé. Modèle 7 boutons source Modèle à 7 boutons du 19éme Une confusion s’installe souvent avec la vareuse des Chasseurs Alpins entrée en service le 28 janvier 1891 et qui est connue sous le nom de vareuse dolman » elle est confectionnée en drap bleu foncé. La vareuse ferme par sept petits boutons d’uniforme, comporte deux poches sur chaque devant et une patte de ceinturon à trois pointes. Sur le côté gauche est pratiquée une fente verticale de 200 mm de long. Les manches se terminent par un parement-botte de 130 mm de hauteur. Le collet qui est rabattu haut de 110 mm reçoit sur ses deux angles une patte en drap découpé en triangle, avec numéros de régiment en drap jonquille. Placée sous le collet, une patte volante sert à fermer le col lorsqu’il est relevé. Les chasseurs alpins sont très satisfaits de par son confort et son côté pratique. Au point que d’autres unités essayent de s’en pourvoir. La volonté d’uniformisation des uniformes de l’Armée française voulue par le haut commandement dès la fin de 1914 fait adopter un modèle unique de vareuse pour toutes les armes. La description officielle est Veste à col droit avec une Patte de ceinturon côté gauche, une fermeture à cinq boutons, une fente de chaque côté pour donner de l’ampleur, deux poches extérieures de hanches rapportées et fermant avec un bouton, deux poches de poitrine intérieures en toile fermant également par un bouton mais par souci de simplification, pas de doublure. L’apparition de nouveaux effets en drap bleu clair mécontente les chasseurs qui obtiennent une exemption aux motifs de maintenir l’esprit de corps très développé de cette troupe d’élite ! L’argument de l’impact psychologique de ces tenues sur les Allemands lorsqu’ils doivent affronter les diables bleus » sic les allemands ont employé en réalité l’expression die schwarzen teufels », ce qui littéralement signifie les diables noirs » ! Le remplacement de ces vestes prévues en drap de laine prendra un certain temps il en fallait plusieurs millions ! et l’hiver sera particulièrement froid. L’intendance va se résoudre à se fournir auprès du maximum de fournisseurs possibles ce qui amène à voir des modèles en velours ou en lin ou autre et aussi avec du tissu de couleurs variées ! On réquisitionnera un peu de tout parmi ceux qui s’équipaient pour affronter le froid chasseurs, ouvriers d’extérieur, ouvriers agricoles… De mauvaises langues trouvaient à notre armée une allure d’armée mexicaine ! Veste toutes armes modèle 1914 source La capote modèle 1877 La capote qui équipe les fantassins n’est pas très différente de sa devancière, celle de la campagne de 1870. Elle est plutôt chaude car fabriquée en laine, mais elle a l’inconvénient d’être lourde et encombrante mais surtout mal adaptée pour le combat. Elle aussi surtout adaptée à la parade avec ses deux rangées de 6 boutons ceux à la grenade, décrits plus bas qui remplacent les précédents où était inscrit le numéro de l’unité. L’élégance se traduit par l’existence d’une martingale à l’arrière. Une martingale est une bande de tissu ou de cuir, placée de manière horizontale dans le dos des vestes ou des manteaux, à hauteur de la taille. Selon une description puisée dans un article de les vestes à martingales vont particulièrement bien aux personnes de haute taille, qui cherchent à casser un peu une silhouette longiligne. Il est assez difficile de trouver des martingales en France, où elles sont moins répandues qu’en Angleterre. Ceci n’arrangeait pas nos soldats qui auraient préféré une fente à l’arrière, plus efficace pour courir ! Dos de capote modèle 1877 avec sa martingale Elégant manteau à Martingale Le devant de la capote est très élégant avec ses 2 pans qui se chevauchent et qui peuvent se relever et s’accrocher sur le côté comme nous pouvons le voir dans les 2 photos présentées plus bas. Mais l’inconvénient est qu’il rend le rouge du pantalon plus visible. Il y a dans la capote des équipements bien pensés dans leur utilité pour le combattant. On remarque les pattes pour enserrer le ceinturon et l’empêcher de glisser et tomber. La capote est doublée de toile de lin, pour ralentir l’usure due aux frottements sur la laine. Les manches sont fendues et sont fermées par un petit bouton, ce qui en plus de l’élégance facilite les collet est droit et se ferme par un crochet métallique. Il est d’un beau rouge garance où figure le numéro de l’unité. Sur les épaules, sont présents des passants permettant de faire passer les sangles du sac ou du fusil. Les passants servent aussi à maintenir les épaulettes dont on se pare durant les défilés comme nous pouvons les voir sur la photo du caporal Peugeot. pans relevés source Mais l’usage » va rapidement mettre en lumières d’autres défauts. Les boutons sont trop voyants, eux-aussi brillent face au soleil,tout comme la couleur du col qui en plus ne protège pas assez du froid. Une fois tout installé, les poches devenaient inaccessibles ! Il ne faut pas croire que tous les défauts dont les articles précédents et suivants n’étaient pas connus de la hiérarchie. Les soldats effectuaient régulièrement des manœuvres avec ces équipements et la plupart des imperfections étaient connues. Les services techniques de l’armée essayaient d’en solutionner certains, d’autres étaient méprisés. Souvenez-vous de la remarque à propos du rouge garance du pantalon La gloire de la Nation obligeait à se montrer héroïque, donc c’eût été faire preuve d’une lâcheté d’avancer masqué sur l’ennemi. » Mais à l’époque, personne n’avait imaginé le scénario de cette guerre qui débutait et qui serait finie en quelques semaines. Alors à quoi bon engager d’inutiles dépenses pour le pseudo confort du soldat ! En décembre 1914, la capote Poiret emplacera petit à petit celle qui était en service depuis 1877 ! Les boutons et insignes Les boutons source Taille réelle 22 mm Le bouton dit à grenade » est caractéristique de l’uniforme du fantassin. En 1914, ce sont de magnifiques boutons dorés légèrement bombés en laiton. Le conflit durant, on en fabriqua dans d’autres matières, en aluminium, en fer et encore en corne en cuir, en bois ou en corozo graine provenant d’un arbre d’Amérique du sud’ bien adaptée à la fabrication de boutons. Parler des boutons paraît anecdotique mais chaque arme possède le sien propre. Les fantassins sont très fiers de leurs représentant une grenade qui explose. Grades et insignes Chaque soldat a le numéro de son unité visible sur sa tenue. Il est après l’uniforme un autre moyen d’identifier un soldat. Le numéro de l’unité est inscrit sur le képi et le col de la vareuse. Ceci pourrait paraître être un détail. Mais il permettait de localiser les régiments en début de conflit et organiser les mouvements de troupe. Et petit à petit, ces inscriptions permirent d’identifier les morts au combat et de confondre bon nombre de déserteurs. Soldats du 113ème de Toulon numéros sur képi et veste Ici exemple de numéro de régiment inscrit sur képi et col de la tenue. Et qui appartenait à un capitaine du 33ème ! source Bertrand Malvaux, antiquaire passionné de la Grande-Guerre Les grades Sur cette vielle gravure, on voit le système de reconnaissance de grades mis en place pour l’infanterie. Almanach Hachette 1917 Détail des insignes du soldat au général Ces signes distinctifs sont cousus sur les bras des soldats. Durant le conflit, des chevrons d’ancienneté et de blessures au combat. Ils ont été créés par décision ministérielle du 21 avril 1916. Signes distinctifs qui prennent le nom de brisques » qui sont des chevrons dont la pointe est orientée vers le bas. Leur création permettait de distinguer les anciens » qui les cousaient sur le bras gauche et pour ceux qui ont déjà payé le prix du sang » qui les cousaient eux sur le bras droit. Pour les lire, il faut compter les chevrons. Sur le bras droit, un chevron = une blessure ! Sur le bras gauche, Le premier chevron correspond à une année passée au front vient ensuite s’y ajouter une brisque » tous les 6 mois passés au front. Les brisques Certains soldats arboraient même juste en dessous de leurs brisques » officielles une petite barrette horizontale correspondant à un trimestre passé au front ; une pure fantaisie que la hiérarchie tolérait toutefois car 3 mois passés au front était déjà une épreuve en soit. Mais ne sont retenues que les périodes passées en première ligne ou toute période effectuée en zone des armées, manœuvre ou entrainement, repos compris. Les temps passés en hospitalisation ou en permission sont comptabilisés. Sont exclus, les temps passés en convalescence ou aux arrêts. Et toutes les périodes qui se passent à l’arrière des zones exposées bien entendu, et la liste est longue ! Beaucoup auraient préféré ne pas avoir ce si peu enviable privilège ! Plus tard dans le conflit seront créées d’autres distinctions, nous abordons le sujet un peu plus bas. La plaque d’identification A l’exemple de nombreuses armées, l’Armée Française éprouve au XIXème siècle, le besoin d’identifier les hommes tombés au combat. En France, en 1881 est adopté un système utilisé au début de la guerre en1914 et qui sera modifiée par décret le 6 juillet 1916. En 1914, le soldat ne portait qu’une seule plaque, de forme ovale avec un cordon en coton qui fait figure de chaîne. Mais par décret du 14 mai 1915 chaque militaire devra porter 2 plaques d’identification autour du cou. La seconde sera munie d’une chaînette en métal. Beaucoup en porterons celle, avec le cordon de tissu, au poignet. Et l’autre autour du cou. Plaque vierge d’identification de l’Armée Française Sur ces plaques sont notés Au recto Le nom, le prénom et l’année de la classe d’appartenance du soldat Au verso Le nom du bureau de recrutement et le numéro de matricule du soldat au registre de recrutement Exemple recto verso Son utilité intervient malheureusement à la mort du combattant. L’une des 2 plaques reste sur le cadavre du mort, la seconde était retirée par le gradé témoin de la mort du soldat. Elle permettait de renseigner le livre de marche du régiment et de prévenir la famille. Les récompenses La guerre s’étalant dans le temps, la création de récompenses et de distinctions se répandit. Elles répondaient à de nombreuses raisons qui sont aussi vieilles que la guerre elle-même et flattent parfois plus l’égo de ceux qui les accordent et distribuent que ceux qui les reçoivent. Ce conflit ne dérogera pas à la règle ! Il y a les multiples citations à l’ordre du Régiment, de la Brigade, de la Division, de l’Armée de la Nation. Elles s’accompagnent de multiples attributs, l’acte officiel, le diplôme, le ruban, l’étoile, les palmes, les médailles, le collier, le bâton et diverses distinctions… Pour les régiments, on verra se généraliser des signes de reconnaissance qui étaient parfois tombés en désuétude La fourragère, le caducée, la pucelle, l’inscription sur le drapeau et les étendards du Régiment. Un article entier serait nécessaire pour faire la genèse de tous ces signes distinctifs et honorifiques. La chronologie de la participation du 33ème au conflit nous permettra de signaler certaines citations et récompenses obtenues. Pour le moment on peut signaler quelques signes distinctifs du régiment. Nous comptons beaucoup sur les connaissances des lecteurs du site pour faire évoluer cette partie de l’article. Apparaîtrons ou réapparaîtrons durant le conflit la Croix de Guerre la fourragère et la pucelle. La fourragère telle que nous la connaissons apparaît en 1916. La circulaire de création en date du 21 avril de la même année spécifie Il est créé un insigne spécial destiné à rappeler d’une façon permanente les actions d’éclat de certains régiments et unités formant corps cités à l’ordre de l’armée. » Cet insigne sera constitué par une fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre. Le 4 février 1915, Émile Driant présente et soutient devant l’Assemblée nationale, le rapport de la commission de l’armée Créons un ordre récompensant la valeur militaire, mais en lui donnant un nom bref qui sonne clairement et qui, à lui seul, exclut la faveur de l’ancienneté. On l’appellera la Croix de guerre, ce sera une croix de bronze clair, à quatre branches, surmontée d’une couronne de lauriers, et suspendue à un ruban vert uni, le vert de la médaille de 1870-1871, débarrassé des rayures noires qui symbolisaient le deuil de l’autre siècle. Ci-après, diverses distinctions relatives au 33ème Malheureusement, nous ne possédons pas les photographies ou représentations datant de la première guerre Mondiale. Ces illustrations, même si elles sont actuelles semblent conformes à ce qu’elles devaient être en 14-18. La fourragère du 33ème aux couleurs de la Croix de Guerre Croix de Guerre Amicale des anciens de la Légion étrangère Insigne du 33ème date indéterminée Drapeau du régiment dans sa forme la plus récente musée de l’armée Et maintenant, passons sous l’uniforme De haut en bas ! La cravate La cravate est une bande de 1,50 mètre sur 21 centimètres, en calicot teint en bleu marine. Elle a pour vocation de protéger un peu du froid et les frottements sur le col. Elle se noue par un nœud plat. cravate le nœud-plat La chemise La chemise réglementaire est en flanelle de coton. La flanelle est douce au toucher . Elle a la particularité d’être chaude en hiver. A col droit, elle se ferme au col par un petit bouton en porcelaine. Au niveau de la poitrine, une ouverture de 30 centimètres est fermée par deux boutons identiques à celui du col. Elle se rencontre sous différents motifs. A rayures noires, bleues ou rouges et parfois à petits carreaux. Pas par effet de mode mais pourquoi pas ? Je vous laisse juge ! Le règlement fixe à deux le nombre de chemises perçues par homme. Modèle rayé source Modèle uni La ceinture de flanelle En 1914, il existe un modèle réglementaire qui s’ajuste à la taille par un système de boutons et de bretelles de toile. Elle fait un mètre de long sur 38 centimètres de hauteur. Cet effet très peu pratique est rapidement, et cela dès les premières semaines du conflit, remplacé par un modèle dit algérien de 3 mètres de long qui s’entoure autour de la taille. La ceinture abdominale est un vêtement tombé en désuétude de nos jours ! Mais un rapport du médecin chef de la 6ème armée nous en montre l’utilité. source C’est ainsi que, le 30 septembre 1914, un aide-major écrivait au colonel du 63ème bataillon de chasseurs la lettre suivante Une épidémie de gastro-entérite a atteint presque tous les membres du bataillon ce qui se traduit par des vomissements et de la température. On peut craindre une épidémie de dysenterie. Les causes en sont le froid humide des nuits, l’immobilité dans des abris précaires et une mauvaise nourriture à base de conserves. La solution consisterait à mettre au repos les hommes atteints dans des baraquements fermés et à leur donner une alimentation variée et des boissons chaudes. Autant proposer d’arrêter la guerre ! Pour la même période, et à l’échelon d’une division, la 14, le rapport du médecin-chef Les causes en sont le refroidissement de la température surtout la nuit et les conditions nécessairement précaires et presque antihygiéniques des hommes stationnant presque en permanence dans les tranchées. Le moyen de lutter contre de pareils accidents paraît limité. Il y a cependant lieu de veiller au port de la ceinture de flanelle. Les ceintures de flanelle ? Justement, il en manque 4 600 pour la division ! Et l’hiver, le dur hiver de l’Aisne n’a pas encore fait sentir sa rigueur. Malgré quelques timides mesures prises par le commandement, le nombre de malades grandit au fur et à mesure que le froid augmente dans la 63ème division, on en compte 331 en octobre 1914, 508 en novembre, 520 en décembre, 778 en janvier 1915… Service historique de l’armée de terre 22 N 382,7’ 1er bureau Cet extrait montre à lui seul l’utilité de cette ceinture abdominale si contraignante à mettre il est vrai ! Le caleçon Il est en cretonne de coton écru avec ou sans rayures bleues. La cretonne étant un tissu costaud, un mélange de coton et de lin qui servait à faire aussi les draps. Il se serre au mollet par un lacet. Le règlement de 1914 prévoit la perception d’un seul effet par homme. Il faudra attendre la circulaire du 20 décembre 1920, pour que le soldat perçoive un second caleçon ! Mais heureusement le système D », lui, avait prévu du rechange, venu du milieu civil. Sous le caleçon, en 1914 rien n’est réglementé ! Alors ? Caleçon du soldat en 1914 Les chaussettes En 1914, dans le paquetage, il n’est pas fait référence aux chaussettes. Par contre, en 1917, les commandes seront de 40 millions de paires. Chaque soldat en recevant 2 à 3 paires régulièrement. Comme pour la ceinture abdominale, la guerre de position et le froid vont rendre cette partie de l’équipement primordial aux yeux et aux pieds des soldats. Comme nous le verrons, va se développer une maladie qui était pratiquement inconnue à l’entrée du conflit et qui prendra le nom de Pied des tranchées » où l’insalubrité des tranchées, particulièrement due à l’humidité froide et persistante, provoquait la maladie qui prit ce nom du pied des tranchées, infection apparentée aux engelures qui dans les cas les plus graves pouvait causer la gangrène et nécessiter l’amputation.nous en reparlerons avec le sujet de l’hygiène dans les tranchées. Fournir des chaussettes en laine chaudes l’hiver devint une priorité, lété le coton était plus répandu et mieux adapté. Ce problème obnubilait les soldats comme le témoigne leurs courriers. Au point que tricoter pour fournir des chaussettes aux piou-piou » de 1914 était considéré comme faire preuve de Solidarité Nationale ! » Comme les modèles de crochet présentés par Cousine Claire dans la revue paraissant durant la guerre sous le nom La Femme et la Guerre , Comment travailler pour nos soldats. Photo La femme et la guerre » source l’Express 2011 Les mouchoirs De coton ou de lin, chaque soldat en recevait 3 dans son paquetage. Il pouvait être un simple carré de 20cm de côté, uni ou avec motifs. Lors de revues de paquetage, il était obligatoire de les présenter et pas seulement pour des raisons réglementaires mais parce qu’il est un élément d’hygiène indispensable dans un pays où la tuberculose faisait des ravages avant qu’en 1921, Albert Calmette et Camille Guérin de l’Institut Pasteur de Lille essayent avec succès le premier vaccin contre la tuberculose sur lequel ils travaillaient depuis 1908 le fameux BCG. L’ordre de présentation du paquetage est immuable sous peine des plus sévères sanctions cartouches, sacs à pain de guerre, bonnet de nuit, martinet pour dépoussiérer la tenue, guêtres, brosses et autres… Ils peuvent aussi servir de pansement et certains seront de forme triangulaire pour cette raison. En faisant des recherches sur cet élément de l’équipement du soldat qui pouvait paraître insignifiant, il est apparu que la réglementation sur cette petite étoffe avait été en France plus qu’anecdotique ! L’armée française, avait confectionné des mouchoirs dits d’Instruction ». Il en existe 13 réglementaires suivant la liste ci-dessous N° 1 Démontage remontage fusil 1866 Chassepot N°1bis Démontage remontage du revolver 1873 N°2 Démontage remontage du fusil 1874 Gras N°3 Cavalerie instruction sur le cheval N°4 Démontage remontage de la carabine de Cavalerie 1890 N°4bis Instruction pour le paquetage N°5 Artillerie de Campagne N°6 Aide-mémoire du réserviste N°7 Secours aux blessés, hygiène N°8 Placement des effets N°9 Fusil 1886 Lebel N°9bis Fusil 1886 modifié 1893 Lebel N°10 Pont militaires – Passage des rivières Tous n’étaient plus d’actualité en 1914 Leur fabrication date de la déroute de 1871 et la nouvelle organisation de l’armée de conscription qui en résulta en 1872 Le commandant Perrinon imagina la création du Mouchoir d’Instruction », véritable manuel pour l’appelé qui y trouvait les informations nécessaires pour la connaissance indispensable des instructions de base à l’exécution stricte du service. Nous en reproduisons certains ci-dessous. Il est à noter qu’ils sont devenus de véritables objets de collection ! Le bonnet de police C’est le 22 juillet 1891 qu’il fait partie de l’équipement du fantassin. Il est lui aussi de couleur Gris de fer bleuté ». Sa forme réglementaire est en arc de cercle. Il est de forme plus basse devant et derrière, le dessus formant soufflet. Il est pourvu de 2 rabats sur les côtés. Pour les maintenir droits, se situe à l’intérieur un crochet métallique qui s’accroche à un passant cousu sur l’intérieur du rabat. Les soldats abaissent les rabats en cas de grand froid pour protéger leurs oreilles. source copie ? Il est la coiffe réglementaire lors de la présence au repos à la caserne ou lors des exécutions de corvées. On l’appellerait bonnet de police » car elle aurait été portée tout d’abord par les soldats qui étaient punis et consignés au poste de police ! Il sera remplacé en 1915 par un bonnet de couleur bleu horizon que nous présenterons lors de la présentation de la tenue de 1915. Cet équipement paraît lui aussi anodin mais en fait, c’est la coiffe qui est la plus utilisée par les soldats qui somme toute passent heureusement plus de temps à l’arrière qu’en première ligne. Il ne faut pas le confondre avec le bonnet de nuit fait en coton dont dispose chaque fantassin dans son paquetage. Il permet surtout de se préserver des poux lorsque le soldat réussit à trouver un endroit où s’allonger. Modèles de bonnet de nuit en service en 1914 Les chaussures de repos Très visibles dans les photos représentant le contenu du havresac n°27 ci-dessous Nous venons de passer en revue une partie de l’équipement et de la tenue du fantassin en 1914. Ce descriptif est loin d’être complet et exhaustif. Mais certains équipements sont hors de cette présentation ou seront illustrés plus tard. Il s’agit surtout d’éléments d’entretien souvent indispensables pour entretenir la tenue soumise à rude épreuve ! Ce qui n’exclut pas d’en dresser la liste. Manquent donc le descriptif de Cube de fonte 11 Trousse en cuir contenant la bobine 12 Boutons de rechange 13 Ciseaux 14 Dé 15 peigne 16 Le nécessaire de cirage et les lacets Le seau en toile dit aussi vache à eau » traité au moment du creusement des tranchées Les chaussures de repos Boîte à graisse 19 courroie de capote 18 Brosses à habits 23, à lustrer 24, double 25 ,à laver 28, d’armes 26, à boutons Sac de petite monture 22 Baguette à fusil 21 Patience 29 Martinet 20 Les vêtements chauds abordé avec sujet sur la vie dans les tranchées Le nécessaire de couture traité avec sujet sur la vie dans les tranchées Les pansements traité avec sujet sur la vie dans les tranchées A cela s’ajoute les effets personnels timbre, crayon et argent entre autres… Le nécessaire de toilette sera également présenté dans la vie des tranchées » dans un sujet sur l’hygiène des tranchées. Le mois prochain sera abordée la partie concernant le matériel collectif. Partager la publication "L’équipement en août 1914 2ème partie" FacebookTwitter . 282 272 98 248 384 250 322 62

photo de poilu de la guerre 14 18